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DIRTSA, promesse grisante, entre lo-fi, afro-trap et r’n’b

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Alors que son titre « Straight out of France » a été révélé officiellement le 27 janvier, nous rencontrons la chanteuse camerounaise Dirtsa, qui nous parle de son parcours, de ses influences et de son morceau. 

Comment le goût de la musique vous est-il venu ? En écoutiez-vous déjà beaucoup étant enfant ?

Dirtsa : Aussitôt que je puisse me souvenir, la musique a toujours été présente. Enfant quand j’habitais encore au Cameroun, tout évènement était animé. Les gens dansaient, riaient, échangeant dans une ambiance festive, agréable et care-free.

Timide en bas âge, je n’aimais pas trop danser mais j’aimais beaucoup manger donc je me retrouvais souvent à suivre mes parents partout et baigner donc dans cette ambiance. La musique était déjà là mais ne constituait qu’un joli décor pour moi.

C’est à l’adolescence que le hip-hop m’a réellement ouvert au monde. Je dirai que le goût pour la musique a commencé à se construire ici. La danse, qui fut un temps m’effrayait, me servait alors de canaliseur. C’était un moyen pour moi de m’exprimer, de m’affirmer et de lâcher-prise. En me construisant à cette période-là, je me suis peu à peu mise à la voir partout, jusqu’à commencer à réinterpréter les chansons d’artistes divers comme Asa, Adele, Lana del Rey, et bien d’autres.

Quand avez-vous décidé de devenir chanteuse ?

Dirtsa : Je suis arrivée à un tournant dans ma vie à l’aube de mes 20 ans. Un enchaînement d’évènements assez difficiles m’ont fait réaliser qu’il ne nous ait donné qu’une seule chance à cette réalité qu’est la vie et qu’il est important de saisir les opportunités qui nous sont données. Plus qu’une décision, il me paraît nécessaire de dire que c’est un appel pour la musique que je ne pouvais plus continuer d’ignorer.

Quelle formation avez-vous suivi ?

Dirtsa : J’ai suivi une formation très scolaire toute ma vie. J’ai obtenu un baccalauréat avec Mention Très Bien et Honneurs. J’ai ensuite suivi une formation préparatoire de deux ans aux grandes écoles m’emmenant même jusqu’aux portes de Saint Cyr et enfin j’ai commencé depuis deux ans un parcours dans une de ces grandes écoles. La musique a été pour moi un élément salvateur et un fidèle compagnon pendant de longues années de dur labeur.

Vous mélangez plusieurs genres : afro-trap, lo-fi, r’n’b. Comment en êtes-vous arrivée à ce cocktail détonnant ?

Dirtsa : Je dirai que beaucoup de mes influences me viennent de mes grands frères et soeurs. Les années 2000 ayant été au Cameroun du moins, l’âge d’or du r’n’b, c’est à travers leurs influences que j’ai pu trouver les miennes. Je pense bien évidemment à des noms comme Aaliyah, Kelly Rowland, Kery Hilson, Mary J Blige. C’est un son qui a laissé son empreinte dans ma mémoire et auquel je réagirai toujours. Dans ce même univers, on retrouve ensuite le rap, style musical auquel j’ai aussi été éveillée grâce à ces mêmes vecteurs, Tupac, 50 cent, Missy Elliot, pour faire court.

L’influence afro quant à elle vient totalement de mes parents et de mes racines. C’est quelque chose d’omniprésent au Cameroun et à raison. C’est une marque dont je ne peux me détacher car elle a largement contribué à me construire. On m’a toujours dit qu’il était important de savoir d’où on venait afin de se rendre compte plus aisément de tout ce qu’on accomplit.

Pour ce qui en est du Lo-fi, il se trouve qu’à un moment ou un autre j’allais être confrontée à un style musical de ce genre de part mon intérêt pour les mangas pendant l’adolescence. Il résumait alors mon mal-être, mais aussi l’horizon d’un univers meilleur. Il m’a permis de mettre en lumière mes maux et de travailler sur moi-même. J’ai appris à passer des poèmes aux chansons grâce à ce style musical.

Ensuite, je me suis juste chargée de renforcer mes influences et suivre l’évolution du hip-hop en gardant toujours à coeur les souvenirs du pays.

dirtsa

Sur le continent africain, quels artistes vous ont-ils inspiré en particulier ? Quelles sont vos références en afro-trap ?

Dirtsa : Une artiste qui m’a certainement le plus inspirée est Cesaria Evora. Ses morceaux comme Sodade, Petit Pays ou Besame mucho sont pour moi une source d’inspiration quotidienne.

Je chérie également énormément des moments où mon père et moi écoutions Jocelyne Labylle dans la voiture. A l’époque, je ne comprenais certainement rien aux paroles mais cela n’a donné que plus de charme à la redécouverte en grandissant.

Henri Dikongue est également un artiste que je me dois de citer pour tout ce qu’il a accompli pour le Cameroun relativement à la musique. Prince Nico M’Barga également. Des titres comme « C’est la vie » ou « Sweet Mother » sont de réels trésors. En termes d’afro-trap mes références sur le continents sont Wizkid, Flavour, Patoranking, Runtown, P square et Akon.

Comment l’inspiration vous est-elle venue pour la chanson « Straight out of France » ?

Dirtsa : Je voulais faire de ce morceau une introduction à mon univers. A l’instar du Straight outta Compton, il s’agissait de me présenter en exposant simplement mes influences et les choses qui m’ont construite.

Ce titre surprend par ses ruptures de rythme et de mélodie. Avez-vous mis longtemps à l’écrire ?

Dirtsa : Oui, Il s’agit d’un projet que j’ai travaillé pendant des semaines afin de justement gérer avec aisance ces ruptures rythmiques d’autant plus qu’il était important pour moi que cela sonne authentique.

Quel message vouliez-vous transmettre principalement avec ce morceau ?

Dirtsa : SOOF aborde le fait de nager à contre courant, s’élever au-dessus de tous ceux et toutes choses nous empêchant de nous épanouir, nous accepter et nous aimer nous-même. Tout le monde je pense peut s’identifier à cette envie de s’affranchir des attentes que les gens ou la société a de nous. C’est important de vivre à fond et de vivre pour soi-même surtout.

Comment travaillez-vous avec le public ?

Dirtsa : J’adore échanger avec les personnes qui me suivent. Je demande d’ailleurs régulièrement leur avis sur mes réseaux concernant mes créations. J’aime apprendre d’eux et communiquer via Q&A notamment. Cela me permet de répondre à la plus grande partie des questions qui me sont adressées quant à mon processus de création ou les choses qui me motivent.

Aimez-vous la scène, l’interaction avec le public ?

Dirtsa : Je dirai même que j’adore la scène. Je trouve ça extraordinaire à chaque fois. Le public le rend si bien généralement que je n’hésite pas à aller à leur rencontre après la plupart de mes shows. J’aime avoir leur retour et échanger avec eux.

Envisagez-vous de venir chanter au Cameroun prochainement ?

Dirtsa : J’aimerais beaucoup pouvoir me produire au Cameroun dans les années à venir. Ce serait incroyable à vrai dire de pouvoir me produire là-bas. Je pense toutefois qu’avant cela je dois encore faire mes preuves et explorer mais ça se fera je n’en doute pas.

Quelles sont les principales raisons qui vous font chanter ?

Dirtsa : Je chantais au départ surtout pour mes proches et je pense que c’est quelque chose qui n’a pas tellement changé. De jour en jour, on réussit juste à entendre le spectre et à capter plus de monde. Ce que je fais aujourd’hui vis-à-vis de la musique, je le fais principalement pour ma famille.ZOOM

Les projets de Dirtsa

Dirtsa : Straight out of France est mon premier projet à avoir un tel impact mais je ne compte pas m’arrêter là.

La campagne #dirtsa2020 sur laquelle mon équipe De Françoise Prod et moi-même travaillons est ce qui m’occupe le plus pour le moment.

Source www.africavivre.com

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