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Culture

Les disques de l’été : afro‑funk

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Cet été encore, le patron du label Heavenly Sweetness nous écrit pour partager les trésors de sa discothèque. À lire et écouter sans modération. Aujourd’hui, quelques trésors afro-funk.

Bonjour à tous, cette semaine on part en Afrique pour les disques de l’été, avec une sélection de vinyles afro-funk.

Manu Dibango — Africadelic (Ami Records – 1973)

Pour commencer, nous allons rendre hommage à l’une des grandes figures de la musique africaine, le saxophoniste camerounais Manu Dibango, qui nous a malheureusement quittés l’année dernière. Il a été une des premières figures de la musique africaine que j’ai vues lorsque j’étais enfant. J’entends encore résonner son rire. Difficile de choisir un album parmi sa production pharaonique, et notamment les années 1972 / 73 pendant lesquelles, il a dû enregistrer au moins quatre ou cinq albums. J’ai choisi Africadelic qui est un des premiers vinyles de Manu Dibango que j’ai trouvé en brocante. Il faut savoir qu’en France nous avons la chance de pouvoir facilement trouver les vinyles de Manu, le gros de sa carrière discographique ayant été fait dans l’hexagone, il est à noter qu’il a aussi rencontré le succès international en 1973 avec son tube « Soul Makossa » qui est même sorti aux USA sur le prestigieux label Atlantic.

Sur Africadelic on retrouve tous les ingrédients de l’afro-funk, des percussions omniprésentes, des rythmiques millimétrées, des thèmes de cuivre percutants et des guitares wah-wah. Sur cet album Manu Dibango varie les ambiances avec sur la fin du disque des titres un peu plus lents alors que tout le début de l’album est destiné aux pistes de danse avec des morceaux « dancefloor » et notamment le fameux « The Panther » . Il montre avec cet album tous ses talents de compositeur-arrangeur et sa capacité à fusionner musique africaine et occidentale, le funk et la soul qui cartonnent à l’époque en Amérique et en Europe et les rythmes traditionnels de son pays d’origine.

Marijata — This is Marijata (Gapophone – 1976)

On continue notre voyage sur le continent africain avec un détour par le Ghana, pays où les musiciens en connaissent un rayon en matière de musique funky. Voici l’un des « Graals » de la musique africaine, une référence de l’afro-funk : le premier album de Marijata. Marijata est un combo, composé d’un noyau dur de trois musiciens (Kofi ‘Electric’ Addison à la batterie, Bob Fischlan à l’orgue, et Nat Osmanu à la guitare) entourés de musiciens super funky. Le groupe a enregistré plusieurs albums avec Pat Thomas. Mais sur cet album je ne crois pas que ce soit Pat qui chante. Ici on est dans le « raw funk » pur et dur avec un organe ultra présent, une rythmiques bien funky et les hurlements rauques du chanteur notamment sur le classique « No condition is permanent » . À noter que je ne possède que la réédition de l’album puisque le vinyle original s’échange à des prix astronomiques chez les collectionneurs. Donc autant faire avec la réédition faite par nos amis de Mr Bongo (qui ont aussi réédité le premier album enregistré ensemble par Pat Thomas et Marijata)

Petite nouveauté, chaque semaine je demande à un artiste ou un proche de Heavenly Sweetness, de parler d’un vinyle qu’il affectionne. À tout seigneur, tout honneur ! L’invité cette semaine n’est autre que Guts, celui qui nous a fait découvrir tant de titres, d’artistes, d’album via ses compilations Beach Diggin / Straight from the decks ou bien ses réseaux sociaux sur lesquels il partage régulièrement ses découvertes musicales. Spécialiste de la musique africaine, il vous présente son disque de cœur.

Harry Mosco ‎— Sugar Cane Baby (1981)

Quand je pense « afro-funk », il y a deux titres qui me viennent spontanément à l’esprit, ce sont les titres « More Love » de Pat’ Ndoye et « Step On » de Harry Mosco. Ce sont un peu mes deux titres d’anthologie dans ce registre. Je vais donc opter pour le dernier titre extrait de l’album Sugar Cane Baby.

Harry Mosco Agada est né au Nigéria. Cinq albums solos à son actif dont le plus connu Country Boy, mais surtout membre et chanteur principal du groupe mythique, The Funkees. Le titre « Step On » est un titre que j’ai joué pendant des années dans mes DJ sets, mais la version antérieure sortie en 12inch est bien plus réussie et groovy. Dans cet album intitulé « Sugar Cane Baby », certainement le plus complet de sa carrière solo, on peut se laisser surprendre par le titre « Happy Birthday » qui peut même sauver une requête d’anniversaire dans une soirée !

Retrouvez toute la musique de Franck Descollonges dans nos playlists sur Deezer et Spotify.

Africadelic
This is Marijata

Source www.pan-african-music.com

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