Avec son premier single « Free Your Mind » et le clip qui l’accompagne, Made Kuti fait bien plus que se faire un nom.
Dans la famille Kuti, je demande le petit-fils… Du haut de ses 25 ans, Made Kuti a tout le talent de son aïeul pour réussir : multi-instrumentiste (basse, saxophone, piano, batterie et trompette), des tournées aux quatre coins de la planète dans le groupe de son père Femi Kuti, des études prestigieuses au Trinity College de Londres et bien sûr, une lignée légendaire dans l’histoire de la musique, étant le petit-fil du pionnier de l’afrobeat, le monumental Fela Kuti. En ce jour de Felabration, c’est un bel hommage qu’il rend à son ancêtre.
Made Kuti se réapproprie l’afrobeat que son grand-père a créé et que son père, Femi Kuti, a perpétué, en le confrontant à la musique du 21e siècle, et particulièrement à la très excitante nouvelle scène jazz anglaise, avec laquelle il a une affinité particulière. Son premier titre « Free Your Mind » en est l’illustration parfaite, un groove ensorcelant et des paroles invitant au lâcher-prise sur une rythmique de plus en plus hypnotique au fil de la chanson.
« Pour moi, se libérer l’esprit, d’une certaine façon, c’est exactement le contraire de ce qu’on entend en général », explique Made. “Free your Mindâ€, c’est presque une invitation à la décadence, à ne répondre à aucune contrainte, à prendre les choses comme elles sont… Je pense que cette expression signifie en réalité qu’il faut garder l’esprit critique, se servir de son esprit au maximum de ses capacités pour penser, essayer de trouver des réponses, poser les bonnes questions. »
En plus de ses capacités musicales dûment influencées par une enfance passée entre les murs du mythique New Afrika Shrine fondé par son grand-père, Made Kuti garde un esprit averti sur son époque et se sert de ses capacités à penser le monde différemment dans sa musique. Made Kuti, comme son père Femi, a apporté ces derniers jours son soutien et participé lui-même aux manifestations contre les violences policières au Nigéria, qui ont mené à la dissolution de la SARS (Special Anti-Robbery Squad), unité spécialisée de la police accusée d’arrestations arbitraires, de torture et même d’assassinats extrajudiciaires.
Source www.pan-african-music.com