Nos confrères du Bondy Blog ont publié une enquête sur les conditions de travail des modèles qui apparaissent dans les clips qui sont majoritairement difficiles.
La faible rémunération pose problème
Elles font partie intégrante de la scène rap français. Les modèles qui figurent dans les clips sont directement exposées aux yeux du grand public. « Sans nous, les modèles et les bookers, il n’y a pas de clip » estime une femme interrogée par Le Bondy Blog. Le média met en avant les conditions précaires dans lequel elles exercent leur activité. Dans ce « milieu de requins », la rémunération n’est pas à la hauteur du travail fourni.
« Les artistes profitent de leur notoriété et nous disent qu’on aura de la visibilité. Mais c’est juste pour ne pas payer. » explique une jeune femme interrogée. Une jeune directrice de casting assume que les modèle sont « les derniers maillons de la chaine. Ceux sur lesquels on va faire les dernières économies. […] C’est un métier d’une précarité sans nom. »
Mais les rappeurs ne seraient en rien à l’origine de ces problèmes. Selon un réalisateur de clips, « les artistes ne gèrent rien du tout, ils ne sont même pas au courant. Eux ils n’auraient pas d’intérêt à ternir leur image ». Une jeune modèle en profite pour raconter une anecdote sur le tournage d’un clip de Booba. Alors qu’elles n’avaient ni à boire, ni à manger, Kopp aurait râlé : « Il a dit : “Comment ça on prévoit un budget mais il n’y a pas à boire ou à manger ? » Il était choqué, il a pété un câble auprès de la prod. Du coup, ils nous ont tout ramené ! » La libération de la parole aidera surement à améliorer les conditions de travail de ces modèles.
Source www.booska-p.com