Le pionnier de Detroit continue d’explorer la musique électronique avec Jeff Mills & The Zanza 22, nouveau projet électro-acoustique qui fait le lien entre la Terre et les étoiles.
Ces dernières années, Jeff Mills n’a pas chômé en termes de productions, multipliant les projets collaboratifs avec des multi-instrumentistes comme Rafael Leafar et Jean-Phi Dary, la légende Tony Allen ou l’autre parrain de la techno Eddie Fowlkes, le thème de l’afrofuturisme étant souvent au centre du débat. Comme ne l’indique pas son nom, le projet Jeff Mills & The Zanza 22 n’a été composé que par Mills, avec pour but ultime d’en explorer le potentiel sur scène avec un live-band dans un second temps. Sur Wonderland, le producteur américain prend un peu de distance avec les machines en jouant des instruments acoustiques et électroniques, pour en sortir spontanément les rythmes et mélodies qui courent dans son esprit. Il renforce alors la connexion à l’humain avec 12 titres nés des idées accumulées au fil du temps dans son cerveau de grand amateur de jazz et de black music. Moins cérébral que ses productions purement électroniques, le son de Jeff Mills & The Zanza 22 part du postulat que « la musique devient réellement utile à partir du moment où elle touche l’âme de l’auditeur, jusqu’alors, c’est seulement du son ». En trouvant un bel équilibre entre acoustique et électronique, Jeff Mills propose sans doute son projet le plus accessible, grâce à une musique confortable, positive et parfois funky, destinée à être écoutée et appréciée n’importe où, n’importe quand.