Depuis mardi, Airtel Gabon fait face à une grève générale organisée par ses employés, réclamant le paiement de neuf années de primes impayées. Cette mobilisation, sans précédent, a entraîné une paralysie partielle des services de l’entreprise, touchant notamment la plateforme Airtel Money, outil essentiel pour de nombreux Gabonais dans leur vie quotidienne.
Le personnel d’Airtel Gabon a décidé d’arrêter le travail tous les jours à partir de 11 heures pour obliger la société Airtel Money (distincte d’Airtel Gabon mais utilisant les employés de cette dernière) à payer la prime qui leur a été promise lors de la séparation de deux sociétés en 2015.
Aussi, ils exigent une meilleure reconnaissance de leurs efforts, ainsi qu’une transparence accrue de la part de leur direction.
Depuis le début de la grève, plusieurs utilisateurs signalent de graves perturbations sur Airtel Money : Il est devenu difficile, voire impossible, d’effectuer des opérations courantes telles que l’achat de forfaits, les transferts d’argent ou le paiement de factures. Cette situation complique la gestion des finances personnelles et professionnelles pour une grande partie de la population, particulièrement dans un contexte où les solutions digitales sont devenues indispensables.
Les effets de cette crise se répercutent bien au-delà des utilisateurs individuels. Les commerçants, qui dépendent d’Airtel Money pour leurs transactions, sont eux aussi touchés, tout comme les petites entreprises et les travailleurs informels. La grève illustre ainsi à quel point les services financiers mobiles jouent un rôle central dans l’économie gabonaise.
L’opérateur ayant opté pour l’Omerta sur ses réseaux sociaux officiels, notre rédaction n’a eu vent d’aucun accord trouvé entre les grévistes et la direction d’Airtel Gabon pour le moment.
Les négociations restent au point mort, tandis que la tension continue de monter, tant au sein de l’entreprise que parmi les utilisateurs affectés.
En attendant, les utilisateurs restent confrontés à des difficultés significatives, rendant encore plus pressant un retour à la normale.