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Musique

 La Ntcham contre le rap : un clash culturel qui secoue la scène urbaine gabonaise

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Le débat est lancé, et il est plus animé que jamais : la Ntcham, mouvement musical urbain inspiré d’une danse née en milieu carcéral est-il en train de voler la vedette au rap gabonais ? Si cette question semblait impensable il y a encore quelques années, elle est aujourd’hui au cœur de vives polémiques sur les réseaux sociaux, attisées par des millions de vues que des artistes comme Don’zer, L’Oiseau Rare et Eboloko récoltent grâce à leurs vidéos . Pendant que certains rappeurs gabonais peinent à franchir la barre des 100 000 vues, suscitant un débat passionné entre les défenseurs de chaque camp.

  • décochéeLa montée en puissance de la Ntcham : phénomène de mode ou nouveau standard musical ?

Depuis quelques années maintenant et popularisée par des artistes tels que J-rio, la Ntcham connaît un succès sans précédent, notamment sur YouTube et Facebook, où des clips aux millions de vues fleurissent, portant haut les couleurs de cette musique-danse. Des artistes qui modernisent et popularisent cette tendance fédèrent une communauté de plus en plus large. 

Leurs fans, fiers de leur culture, scandent même un slogan devenu viral : “La Ntcham domine le monde”. Pour eux, ce phénomène représente bien plus qu’une danse, c’est un enfant légitime du Hip Hop et une manière de célébrer l’identité gabonaise, tout en créant un mouvement artistique qui rivalise avec la musique urbaine contemporaine.

Les défenseurs affirment qu’il ne s’agit pas d’une simple tendance passagère, mais d’une force culturelle et artistique puissante, capable de séduire bien au-delà des frontières (Et nous avons aujourd’hui la preuve).

  • décochéeUn clash ouvert : Yvy Real et les rappeurs s’insurgent

Face à cette montée, des figures du rap gabonais comme Yvy Real se sont mobilisés pour défendre leur genre musical, Dans une publication virulente sur Facebook, Yvy s’est attaqué aux artistes

Cette sortie n’a pas manqué de faire réagir. En quelques heures, des centaines de commentaires sont apparus, divisant encore plus la communauté. Les puristes du rap ont applaudi Yvy Real pour sa prise de position, qualifiant la Ntcham de simple « mode » qui ne saurait égaler la complexité et la profondeur du rap. 

Cependant, les personnes du camp opposé ou dea neutralité ont contre-attaqué, accusant les rappeurs d’ignorer l’importance de la culture locale et d’être déconnectés des réalités culturelles du pays.

Ce clash met en lumière une question plus profonde, celle de l’identité musicale du Gabon. Alors que le rap gabonais s’inspire largement des codes occidentaux, la Ntcham résonne comme un appel de la rue, propre aux hip hop, si on doit se fier aux racines et parler directement au cœur des plus jeunes . 

Pour certains observateurs, ce débat dépasse la simple querelle entre genres musicaux. C’est une réflexion sur la manière dont le Gabon peut développer une scène musicale authentique, en accord avec son héritage : Un conflit de génération 

Dans cette guerre des mots, les deux camps semblent pourtant avoir un point commun : l’envie de voir la culture gabonaise briller. Les rappeurs veulent prouver que leur art a sa place, tandis que les “autres” veulent que leur mouvement ait une plus grande portée et cela passe par le soutien et la solidarité . Pourrions-nous réconcilier les deux univers ? Un projet de collaboration entre les artistes des 2 mondes ?

Quoi qu’il en soit, les prochains mois promettent d’être mouvementés pour la scène musicale gabonaise avec les affiches du Palais des Sport.

D’ici là, un seul mot d’ordre semble unir les passionnés des deux camps : faire rayonner l’art et la culture gabonaise.

Let’s see

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