Ciblée par l’extrême-droite ce samedi avec une banderole nauséabonde, Aya Nakamura dérange tous les racistes de ce pays. Édito.
La chanteuse toujours ciblée par l’extrême droite
« Y’a pas moyen Aya, ici c’est Paris, pas le marché de Bamako ». Le collectif d’extrême droite « Les Natifs » a déployé une banderole honteuse et raciste samedi 9 mars à Paris. Pour eux, Aya Nakamura qui chante aux Jeux Olympiques, c’est “remplacer l’élégance française par la vulgarité et “africaniser nos chansons populaires »… Depuis la rumeur sur le fait que la chanteuse pourrait performer à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, la polémique bat son plein en France.
Mais qui d’autres que l’artiste francophone féminine la plus écoutée en France et dans le monde pour représenter la France ? Depuis son ascension jusqu’à aujourd’hui, Aya Nakamura n’a jamais été épargnée par les attaques sur son physique, son apparence, sa manière de parler ou de chanter ses textes : racisme, misogynie, classisme : l’artiste française est toujours l’objet des commentaires les plus dégradants.
Edith Piaf, un featuring forcé
Aya Nakamura n’a pas à chanter Edith Piaf pour bien représenter la France. Le pays ne ressemble plus à la nostalgie monochrome des années d’après-guerre. Les chansons d’Aya ont fait leur preuve en France comme partout dans le monde. Les textes et le public, issu de quartier ou non, qui les chantent méritent le respect, pas le mépris.
Depuis quelques jours, les éditos, prises de positions chez les médias et les artistes se multiplient. Notamment chez les rappeurs depuis aujourd’hui et cela doit être encouragé. Trop souvent seule face aux polémiques, Aya Nakamura doit être soutenue, en tant que Française à part entière, face au harcèlement politique. Une semaine de critiques, de remarques xénophobes, sexistes et classistes qui nous font dire qu’en France et partout ailleurs : le succès n’efface ni le racisme ni la mysoginie. Pour nous, Aya Nakamura doit chanter aux Jeux Olympiques, et avec ses chansons, pas celles d’Edith Piaf.
Credit photographie à la Une : Vogue France
Source www.booska-p.com