Médine, le harcèlement politique infini

Le rappeur est sous le feu des critiques politiques de l’extrême-droite jusqu’à la gauche. Une polémique partie d’un tweet, qui prouve une nouvelle fois le harcèlement du rappeur engagé à qui beaucoup veulent coller l’étiquette de la haine et notamment de l’antisémitisme. Édito

Des accusations qui cachent mal l’obsession 

Invité par LFI et EELV pour leur université d’été, Médine a été insulté sur les réseaux par l’essayiste Rachel Khan. L’artiste lui répond par un jeu de mot, jugé antisémite par cette dernière. Et ainsi, une simple accusation fait foi de l’antisémitisme supposé du rappeur. La machine médiaco-politique s’emballe devant l’aubaine. 

Médine cible de l’extrême-droite et d’une gauche incertaine

À gauche comme à l’extrême-droite, les interêts s’unissent pour le silence à tous prix de l’artiste engagé jugé corrosif. Une convergence politique qui sert de révélateur des faux-semblants d’une gauche déconnectée du débat social en proie aux obsessions identitaires et à l’opportunisme électoral.

Liberté artistique contre obscurantisme politique

Médine, exception culturelle à lui tout seul, explore un chemin inédit : artiste jugé infréquentable politiquement. Son crime : user de sa liberté artistique sans concessions pour dénoncer l’islamophobie, la chasse aux pauvres, un certain traitement médiatique… Des textes de rap engagé qui font moins parler que les accusations d’islamisme et d’incitation à la haine : zéro condamnation au compteur.

Rappeur, musulman, sans complexe : tout pour être diabolisé

Barbu, musulman et grande gueule : le combo parfait pour s’attirer les foudres d’une classe politique sclérosée qui ne supporte pas l’idée qu’un artiste d’origine algérienne puisse manier les codes de la provocation en même temps qu’une critique acerbe de l’état du pays. La disqualification automatique de chacune de ses prises de positions témoigne au mieux du mépris institutionnel pour les rappeurs, au pire du racisme. 

Une introspection ouverte sur lui-même à chaque prise de parole 

Depuis plusieurs années Médine accepte toujours les invitations à débattre. De l’Ecole Normale Supérieure à la France Insoumise, l’artiste s’ouvre, assume son parcours, ses erreurs d’association aussi. Une évolution politique honnête et une ouverture au dialogue restée lettre morte chez ses détracteurs.

Tout le monde connaît le vrai Médine 

Premier soutien de nombreuses causes sociales, sociétales et humanitaires, Médine prend des risques et des coups pour beaucoup. Et en parallèle de la gravité des prises de position, le père de famille affiche son quotidien de Français normal en story. Malgré tout, la vie continue. Souvent accusé, jamais Khancel.

Jalal Kahlioui

Source www.booska-p.com