Le duo germano-sénégalais DÉERR encourage la jeunesse sénégalaise à se lever dans un clip métaphorique à la tension palpable. PAM vous partage cette claque visuelle en exclusivité.
Membre du collectif barcelonais Jokkoo, le DJ et vocaliste sénégalais Baba Sy s’associe avec le producteur allemand AIIOM, habitué des musiques underground africaines qui a déjà travaillé avec MC Yallah ou Menzi. A eux deux, les artistes forment DÉERR, un mot qui signifie « peau » en wolof, comme une métaphore de notre organe sensoriel le plus important et qui nous sert de fine barrière entre notre corps et le monde extérieur. Sur le single « Senegal Bondeléne », Baba Sy adresse sombrement les problématiques liées à la réalité de la rue, avec un flow rythmique inspiré par le tassu, musique sénégalaise proche du rap. Sur ce morceau brut et intense inspiré par le gqom, le singeli et les courants expérimentaux africains au sens large, DÉERR utilise la musique comme un symbole d’identité, encourageant la jeunesse sénégalaise à se lever et à s’exprimer librement, avec leurs mots, dans leur propre langue, en toute confiance.
Dans ce clip déroutant, l’acteur Camilo Mejía se libère de ses cordes en hurlant, extériorisant sa soif de liberté à travers ses muscles et articulations dans une chorégraphie sauvage proche du krump. Avec une énergie presque hardcore, DÉERR partage des sensations sonores et visuelles pour donner du sens à une indépendance encore trop timide : « nous n’allons pas demander la permission de faire ce que nous voulons faire. Faisons-le ! Trop de temps s’est écoulé depuis l’indépendance sénégalaise sans changement. Faisons-le ! Le temps est venu. Marchons, fiers et déterminés. »
Le single sera prochainement accompagné de remixes de Debruit et Ibaaku. Pour plus d’informations sur la suite du projet, suivez DÉERR sur Instagram, Facebook, Bandcamp, ou directement sur leur site internet.
Source www.pan-african-music.com