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Culture

102 titres pour les amoureux de highlife, de palm‑wine et de jùjú music

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Véritable voyage musical dans le temps, la compilation éléphantesque Cool Cats Invasion (Highlife, Juju & Palm​-​wine) du label Moochin’ About regroupe des classiques ghanéens et nigérians des années cinquante à soixante.

Sur Cool Cats Invasion (Highlife, Juju & Palm​-​wine) du label Moochin’ About; la sélection des titres est de taille : on retrouve le chanteur et guitariste nigérian de jùjú, Tunde Nightingale, un des disciples du grand Tundé King, ou encore les premiers enregistrements de highlife et de calypso de Fela Kuti enregistrés à Londres en 1959. 

Pour mieux saisir l’enjeu de cette compilation, commençons par un peu d’Histoire. Le highlife est un type de musique et de danse populaire d’Afrique de l’Ouest, né au Ghana à la fin du XIXe siècle pour ensuite se répandre dans l’ouest du Nigéria et prospérer dans les deux pays durant les années cinquante. La première forme de highlife était celle des fanfares composées d’instruments européens joués par des musiciens ghanéens sur des styles musicaux traditionnels locaux ou bien de jazz. Le highlife est ainsi devenu une synthèse unique de l’esthétique musicale africaine, afro-américaine et européenne. Dans les années trente, sa popularité s’étend le long de la côte et connaît un franc succès au Nigéria, qui y incorpore sa propre touche musicale : des rythmes de tambour asymétriques issus du peuple Yoruba au sud-ouest du pays, ont été combinés avec les mélodies syncopées à la guitare électronique du Ghana pour accompagner les chants en yoruba ou en anglais.

Une transformation importante puisque au milieu des années soixante, le highlife nigérian perd une grande partie de son public au profit de styles populaires centrés sur la guitare. L’un d’eux appelé jùjú est directement dérivé du highlife à dominante yoruba, et a acquis une large reconnaissance internationale dans les années 1980 puis est resté populaire dans les hôtels et les boîtes de nuit nigérianes. Quant à la musique palm-wine, elle est elle-même dérivée du jùjù puisqu’elle mélange la musique traditionnelle yoruba avec des rythmes cubains ou brésiliens de guitare, ce fameux « vin de palme » étant une boisson fermentée très répandue chez les Yorubas.

La musique highlife n’a pas été un mouvement unique, elle est donc restée un exemple merveilleusement rare d’esprit libre et d’expression de l’expérience humaine. Pendant la colonisation britannique elle avait permis au peuple ghanéen d’affirmer son identité à travers un chant qu’eux seuls pouvaient comprendre. La musique highlife n’était pas un simple genre de musical, elle incarnait ce que la vie avait alors de plus beau à offrir, la musique. La ferveur des groupes et des musiciens a pris son envol et s’est maintenue pendant des générations, permettant au genre d’évoluer sous des formes différentes. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, des influences de jazz, de blues, de reggae et même de funk ont donné naissance à des groupes comme Osibisa, qui a porté le highlife au-delà de l’Afrique et a influencé l’afrobeat… 

Source www.pan-african-musique.com

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